Les nouveaux antiviraux visant à prévenir ou à traiter la grippe

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Question(s)

  1. Quels sont les antiviraux contre la grippe A ou B en cours de développement?

Messages clés

Quelle est la situation?

  • Il faut répertorier les médicaments en cours de développement destinés à prévenir ou à traiter la grippe.
  • Plus précisément, les responsables des politiques souhaitent connaitre les médicaments étudiés dans le cadre d'essais cliniques randomisés (ECR) de phase II ou III, en cours ou récemment achevés, et dont l'utilisation contre la grippe n'est pas encore approuvée par Santé Canada.

Qu'avons-nous fait?

  • Une personne spécialiste de l'information a effectué une recherche documentaire sur mesure dans les principales bases de données afin de trouver des ECR pertinents sur les antiviraux contre la grippe, ciblant plus particulièrement les renseignements publiés en anglais entre le 1er janvier 2020 et le 8 novembre 2024.

Qu'avons-nous trouvé?

  • En tout, nous avons recensé 17 nouveaux médicaments parmi 26 ECR achevés ou en cours. Ces essais sont pour la plupart menés auprès d'adultes atteints de grippe sans complication, mais certains comprennent aussi des enfants et des adolescents.
  • Les données probantes proviennent de deux études de prévention et de trois études d'infection contrôlée.
  • La plupart des médicaments sont comparés à un placébo, et le nombre de participants aux essais va de 46 à 5 000.

Qu'est-ce que ça signifie?

  • Il y a de nouveaux médicaments prometteurs en cours de développement pour traiter la grippe non compliquée chez l'adulte.

Liste de veille 2025 : intelligence artificielle

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Certains avancent que l’intelligence artificielle (IA) serait une solution pour s’attaquer aux problèmes du système de santé du Canada et pourrait révolutionner la prestation de soins. On s’attend à ce que cette technologie influe sur tous les aspects du système, qu’on pense à la planification de santé publique, au diagnostic et au pronostic des maladies, à la tenue de dossiers cliniques ou à d’autres processus administratifs.

Messages clés

Qu’est-ce que la liste de veille 2025?

La liste de veille, un rapport d’analyse prospective publié annuellement par l’Agence des médicaments du Canada, présente les technologies et les thèmes émergents susceptibles de définir l’avenir des soins de santé au Canada.

En 2025, le rapport porte sur le recours aux technologies reposant sur l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine des soins de santé et les thèmes qui pourraient ressortir de la mise en œuvre de ces technologies.

Ces technologies pourraient transformer radicalement les systèmes de santé. Elles pourraient mener à une réduction de la charge administrative, qui permettrait des gains d’efficacité, de même qu’à une multiplication des points d’accès au système de santé, qui entrainerait une amélioration des résultats pour les patients et de leur expérience. Toutefois, le déploiement de l’IA suscite également des interrogations d’ordre juridique, éthique, environnemental et social.

Quelle est la situation?

Les secteurs public et privé investissent massivement dans les technologies utilisant l’IA destinées au domaine des soins de santé. Ces technologies sont déjà mises en œuvre dans certaines parties du système de santé canadien. De plus, les patients peuvent se servir de différents produits commerciaux, par exemple ChatGPT, pour les aider dans leur parcours de soins. Étant donné leur facilité d’accès et leur convivialité, ces outils sont parfois aussi utilisés par les cliniciens, dans certains cas, sans autorisation ni formation de la part des employeurs ou des autorités de règlementation.

Les technologies utilisant l’IA, qui peuvent venir remplacer, déplacer ou améliorer des tâches qui requéraient auparavant la cognition humaine, offrent une occasion de modifier radicalement les soins de santé. Le transfert d’une partie de cette charge aux machines pourrait avoir une incidence considérable sur les ressources humaines en santé, compte tenu de la demande croissante de services et de la capacité limitée des systèmes de santé au Canada.

Quelles pourraient être les répercussions?

La liste de veille souligne les technologies susceptibles d’avoir un effet important ainsi que les politiques, les éléments facilitateurs sur les plans règlementaires ou organisationnels, ou les précautions nécessaires pour optimiser la dissémination de ces technologies dans le système de santé.

L’édition 2025 met également l’accent sur les facteurs relatifs à l’optimisation et à l’accélération de la mise en œuvre, comme les importantes répercussions potentielles sur les activités, les résultats cliniques et l’expérience du personnel et des patients, tout en réduisant les risques au minimum.

Que faut-il savoir d’autre?

La liste de technologies et de thèmes liés à l’IA à surveiller dans le domaine des soins de santé a été élaborée au terme d’un processus décisionnel consensuel lors d’un atelier organisé en novembre 2024 auquel ont participé des personnes de partout au Canada ayant une expérience et une expertise en IA.

La liste de veille 2025 recense et décrit cinq technologies utilisant d’IA nouvelles et émergentes dans le domaine des soins de santé, par exemple les outils de prise de note et de détection ou de diagnostic. Elle se penche aussi sur des facteurs à considérer par les décideurs quant aux effets et répercussions de ces technologies sur les ressources humaines, les infrastructures et l’équité en santé.

La liste recense et décrit également cinq thèmes en lien avec l’IA dans le domaine des soins de santé, par exemple l’importance d’établir des lignes directrices concernant les données utilisées pour former les algorithmes d’IA et les risques de partialité qui en découlent, ainsi que des considérations sur la responsabilité des prestataires de soins de santé et des systèmes qui utilisent ces technologies. Il s’agit de thèmes importants qui méritent une attention particulière et influeront sur l’adoption, la diffusion et la mise en œuvre généralisées de technologies nouvelles et émergentes utilisant l’IA.

Exercer une veille des avancées et les données probantes concernant les technologies et les thèmes visés en 2025 est utile pour guider la planification des systèmes de santé au Canada et améliorer l’accès à des soins de qualité.

 

Les technologies CRISPR pour l’édition génique in vivo et ex vivo

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Quelle est la situation?

Les premiers traitements reposant sur les technologies CRISPR (clustered regularly interspaced short palindromic repeats, en français courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées) font leur entrée sur le marché. Ces technologies d’édition génique pourraient transformer les paradigmes de traitement et servir à traiter des affections qui sont actuellement impossibles à traiter ou à guérir. Ce rapport vise à fournir une vue d’ensemble de ces technologies et de leur rôle actuel et potentiel dans les soins de santé.

De quelle technologie est-il question?

CRISPR est une nouvelle technologie en plein essor. D’abord découverte au sein de systèmes immunitaires bactériens, elle permet de cliver les brins d’ADN et peut donc être utilisée comme outil d’édition génique. Une séquence d’acide ribonucléique (ARN) guide la nucléase associée à CRISPR vers la séquence d’ADN cible, où le clivage est effectué. Ces modifications changent la fonction du gène et peuvent rendre un gène non fonctionnel ou remplacer la séquence codante d’un gène par une autre. CRISPR peut également être utilisé pour augmenter ou diminuer l’expression de gènes particuliers.

Quelles pourraient être les répercussions?

Les technologies CRISPR ont de nombreuses applications potentielles dans le domaine des soins de santé :

  • le traitement de maladies génétiques;
  • la compréhension des mécanismes génétiques des maladies et l’étude de la pertinence de traitements médicamenteux potentiels;
  • la prise en charge de maladies infectieuses par la détection, le traitement et l’élimination.

Que faut-il savoir d’autre?

On ne connait pas encore les effets à long terme des traitements basés sur CRISPR. Le premier de ces traitements, l’exagamglogène autotemcel (exa-cel) (Casgevy), est pour le moment le seul traitement reposant sur les technologies CRISPR à avoir été homologué ailleurs dans le monde (p. ex. aux États-Unis et au Royaume-Uni) ainsi qu’au Canada en septembre 2024. Cependant, les prochains traitements du genre sont toujours en voie de développement, et les essais cliniques pivots ne seront pas terminés avant 2027. Les traitements reposant sur les technologies CRISPR soulèvent plusieurs considérations éthiques, notamment les répercussions d’éventuelles modifications géniques ailleurs qu’au site cible, la nécessité de processus rigoureux de consentement éclairé, ainsi que le besoin de lignes directrices sur les plans éthique et juridique.
 

Les stratégies visant à réduire les séjours en autres niveaux de soins

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Quelle est la situation?

  • Les autres niveaux de soins (ANS) désignent les cas où un patient occupe un lit d’hôpital alors qu’il n’a pas besoin de l’intensité des ressources ou des services qui y sont offerts; la notion d’ANS est parfois appelée niveaux de soins alternatifs. Les ANS constituent un obstacle persistant à la prestation efficace de soins de santé au Canada, tout comme dans la plupart des systèmes de santé dans le monde

Natural Cycles App as Contraception

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Les projets affichés comme étant « en cours » en sont à diverses étapes de réalisation. Ces produits sont soumis à des processus et des calendriers différents, et donc, le temps requis avant l’affichage du rapport final varie en conséquence et le délai de réalisation peut varier. Renseignez-vous davantage au sujet des Projets en cours.

La plateforme Paige pour la prostate, l’intelligence artificielle d’aide au diagnostic du cancer de la prostate

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Qu'est-ce que la plateforme Paige pour la prostate?

  • Il s'agit d'un ensemble d'applications d'intelligence artificielle (IA) qui aident les anatomopathologistes à examiner les lames de biopsie de la prostate. Cette plateforme n'est pas encore offerte au Canada (en juin 2024), mais d'autres pays ont autorisé son utilisation clinique.

Les traitements anticytokines et les corticostéroïdes dans la prise en charge du SLC et des effets neurotoxiques suivant un traitement par mobilisateurs des lymphocytes T ou par lymphocytes T porteurs de récepteurs antigéniques chimériques

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Quelle est la situation?

  • Le syndrome de libération des cytokines (SLC) et le syndrome de neurotoxicité associé aux cellules immunitaires effectrices (ICANS, de l’anglais immune effector cell-associated neurotoxicity syndrome) sont les effets toxiques les plus souvent observés après un traitement par mobilisateurs des lymphocytes T ou par lymphocytes T porteurs de récepteurs antigéniques chimériques (lymphocytes CAR-T).
  • La FDA des États-Unis et Santé Canada ont autorisé la mise en marché du tocilizumab, un antagoniste du récepteur de l’interleukine 6, dans la prise en charge des cas graves ou potentiellement mortels de SLC.
  • Les corticostéroïdes jouent eux aussi un rôle important dans la prise en charge du SLC, et sont le pilier de la prise en charge de l’ICANS.
  • Les décideurs souhaitent comprendre l’utilisation des traitements anticytokines (p. ex. tocilizumab, anakinra, siltuximab) et des corticostéroïdes dans la prise en charge du SLC et de l’ICANS après un traitement par mobilisateurs des lymphocytes T ou par lymphocytes CAR-T. 

Qu’avons-nous fait?

  • Nous avons repéré et résumé la documentation comparant l’efficacité clinique et l’innocuité des traitements anticytokines et des corticostéroïdes à celles d’autres traitements ou des soins usuels dans la prise en charge et la prévention du SLC et de l’ICANS. Nous avons également cherché des recommandations fondées sur des données probantes sur le recours aux traitements anticytokines et aux corticostéroïdes dans cette indication.
  • Une personne spécialiste de l’information a effectué une recherche de matériel dans des publications avec comité de lecture et des sources de littérature grise publié entre le 1er janvier 2019 et le 26 février 2024 sur le SLC, et entre le 1er janvier 2019 et le 4 mars 2024 sur l’ICANS. Une personne examinatrice a passé en revue les références en fonction de critères d’inclusion prédéfinis, effectué une évaluation critique des études retenues et rédigé un résumé narratif des résultats.

Qu’avons-nous trouvé?

  • Ce rapport présente les résultats fondés sur des données probantes issues de 3 études rétrospectives de dossiers, de 2 études prospectives de cohortes et de 4 lignes directrices consensuelles.
  • Des données cliniques limitées et de faible qualité, provenant d’études présentant un risque élevé de biais, laissent entendre que l’utilisation précoce de tocilizumab ou de corticostéroïdes ou l’utilisation prophylactique de tocilizumab ou d’anakinra pourraient réduire le risque de SLC de haut grade sans entrainer d’effet néfaste sur le plan de la neurotoxicité ou des résultats de l’immunothérapie.
  • Les lignes directrices retenues recommandent le tocilizumab dans le traitement du SLC de haut grade, ou du SLC de grade 1 avec symptômes persistant depuis au moins trois jours. On peut ajouter des corticostéroïdes en cas d’absence d’amélioration ou de persistance des symptômes après le traitement par le tocilizumab.
  • En l’absence d’un SLC concomitant, le traitement symptomatique constitue l’option thérapeutique privilégiée pour l’ICANS de grade 1, tandis que les corticostéroïdes sont recommandés contre le ICANS de grade 2 à 4. En présence d’un SLC concomitant, les lignes directrices recommandent le traitement par le tocilizumab conformément à la prise en charge du SLC, et les corticostéroïdes doivent être poursuivis jusqu’à ce que l’état de la personne corresponde à un grade 1.
  • Nous n’avons pas trouvé de données cliniques sur l’efficacité clinique et l’innocuité du traitement anticytokines ou des corticostéroïdes dans la prise en charge du SLC et de l’ICANS par rapport à un autre traitement ou aux soins usuels.

Les programmes d’unité virtuelle de soins et d’hospitalisation à domicile

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Quelle est la situation?

En 2021, le taux d’occupation des lits de soins actifs dans les hôpitaux du Canada était de 86,7%. Les taux d’occupation élevés et l’absence de roulement permettant de répondre aux besoins d’hospitalisation sont des indicateurs de pénurie potentielle de lits et de pression sur le système de santé.

Les tests de dépistage hors laboratoire de la COVID-19 et de la grippe au Canada

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Quelle est la situation?

Les prestataires de soins de santé comptent sur les analyses de laboratoire pour distinguer les maladies respiratoires dont les symptômes sont semblables, comme la COVID-19 et la grippe. Cependant, il faut parfois envoyer les échantillons se faire analyser dans un laboratoire central éloigné, ce qui retarde l'obtention des résultats et, par conséquent, le traitement.