Le cannabis dans le traitement des troubles de l’usage d’opioïdes

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique du cannabis dans la prise en charge des troubles de l'usage d'opioïdes?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du recours au cannabis dans la prise en charge du trouble lié à l'usage d'opioïdes?

Messages clés

  • Les données probantes sont contradictoires et sont de qualité très faible à modérée au sujet de l'efficacité clinique du cannabis sur la rétention en traitement et l'observance du traitement, l'état de manque et les symptômes de sevrage, ou la consommation d'opioïdes ou d'autres substances illicites. Il n'y a pas de consensus dans les publications retenues à savoir si le cannabis est bénéfique ou néfaste en contexte de trouble de l'usage d'opioïdes.
  • Nous n'avons pas trouvé de données probantes sur l'effet du cannabis sur la qualité de vie, le fonctionnement, la satisfaction, les rechutes, les hospitalisations ou les surdoses chez les personnes ayant un trouble de l'usage d'opioïdes.
  • Un ensemble de lignes directrices fondées sur des données probantes élaboré par des professionnels de la santé et de domaines connexes du Canada déconseille fortement l'utilisation de cannabinoïdes dans le traitement du trouble de l'usage d'opioïdes en contexte de soins primaires, étant donné les données probantes soit absentes, soit peu concluantes.

La liposuccion dans la prise en charge du lipœdème : mise à jour 2022

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique de la liposuccion comparativement à l'absence de traitement dans la prise en charge du lipœdème?
  2. Quelle est l'efficacité clinique de la liposuccion comparativement à d'autres traitements dans la prise en charge du lipœdème?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du recours à la liposuccion dans la prise en charge du lipœdème?

Messages clés

D'après des lignes directrices britanniques publiées en 2022, la liposuccion ne devrait être utilisée pour traiter le lipœdème que dans le cadre de recherches, comme on dispose de données insuffisantes sur l'efficacité et l'innocuité de cette pratique.

Dans des lignes directrices américaines publiées en 2021, on reconnait que la liposuccion est à l'heure actuelle la seule technique offerte pour retirer le tissu anormal de type lipœdème.

Le document contient également une série d'énoncés de consensus sur la sélection des patients, les indications de la liposuccion, la prévention des évènements indésirables associés à l'intervention, et la prise en charge préopératoire et postopératoire.

Nous n'avons trouvé aucune étude récente portant sur l'efficacité clinique de la liposuccion comparativement à l'absence de traitement ou à d'autres traitements dans la prise en charge du lipœdème.

La mésalamine dans le traitement de la maladie de Crohn

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique de la mésalamine comparativement à l'absence de traitement ou au placébo dans le traitement de la maladie de Crohn active?
  2. Quelle est l'efficacité clinique de la mésalamine comparativement à d'autres médicaments dans le traitement de la maladie de Crohn active?

Messages clés

Selon des données probantes, la mésalamine à forte dose serait plus susceptible que le placébo d'induire une rémission chez les patients atteints de maladie de Crohn active légère ou modérée.

Il n'y a toutefois pas de différence significative entre la mésalamine à faible dose et le placébo quant à l'induction d'une rémission. Les données probantes comparant la mésalamine et le budésonide pour l'induction d'une rémission sont mitigées.

Il semblerait que le budésonide à forte dose soit plus efficace que la mésalamine à faible dose chez les patients ayant une maladie de Crohn active légère ou modérée. Cependant, on n'observe aucune différence significative entre le budésonide et la mésalamine à des doses comparables (faibles ou élevées) ou entre la mésalamine à forte dose et le budésonide à faible dose. Des données probantes indiquent que des corticostéroïdes (sans autre précision) seraient plus susceptibles que la mésalamine d'induire une rémission chez les patients ayant une maladie de Crohn active légère ou modérée. Selon des données probantes, il n'y aurait pas de différence entre la mésalamine et le placébo, le budésonide ou les corticostéroïdes en ce qui concerne les abandons en raison d'évènements indésirables. Des données probantes limitées indiquent qu'il n'y aurait pas de différence significative entre la mésalamine et l'azathioprine quant à la fréquence des pancréatites chez les patients atteints de maladie de Crohn active. Nous n'avons pas trouvé de données probantes évaluant l'efficacité clinique de la mésalamine dans le traitement de la maladie de Crohn active grave.

Les appareils portables d’imagerie osseuse dans le dépistage et le diagnostic de l’ostéoporose

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Question(s)

  1. Quelle est l'utilité clinique des appareils portables d'imagerie osseuse comparativement aux ostéodensitomètres classiques dans le dépistage et le diagnostic de l'ostéoporose?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité des appareils portables d'imagerie osseuse comparativement aux ostéodensitomètres classiques dans le dépistage et le diagnostic de l'ostéoporose?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet des appareils portables d'imagerie osseuse dans le dépistage et le diagnostic de l'ostéoporose?

Messages clés

  • D'après les données probantes limitées portant sur l'utilité clinique de deux types d'appareils portables d'imagerie osseuse, ces appareils pourraient avoir une utilité semblable à l'absorptiométrie à rayons X biphotonique (DXA) pour prédire l'incidence de fractures. Cependant, ces résultats sont incertains.
  • Dans un contexte finlandais, l'intégration d'un type d'appareil portable d'imagerie osseuse au processus de dépistage et de diagnostic de l'ostéoporose a été plus rentable qu'une approche de prise en charge ne comprenant pas cet appareil.
  • Nous avons trouvé deux ensembles de lignes directrices contenant des recommandations sur les appareils portables d'imagerie osseuse dans le dépistage et le diagnostic de l'ostéoporose. Les deux font état de données probantes limitées sur l'utilisation d'appareils portables.

La prophylaxie antivirale par le ténofovir chez le patient ayant des antécédents d’hépatite B recevant un traitement anticancéreux

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique de la prophylaxie antivirale par le ténofovir chez les patients ayant des antécédents d'hépatite B recevant un traitement anticancéreux?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de la prophylaxie antivirale par le ténofovir chez les patients ayant des antécédents d'hépatite B recevant un traitement anticancéreux?

Messages clés

  • Un essai clinique randomisé et deux études de cohorte rétrospectives n'ont trouvé aucune différence significative entre le ténofovir et l'entécavir dans la prévention de la réactivation du virus de l'hépatite B (VHB) chez les patients ayant un résultat positif au dépistage des antigènes de surface ou des anticorps contre la nucléocapside du virus recevant une chimiothérapie ou un traitement immunosuppresseur. Il n'y a pas non plus de différence significative entre les médicaments pour ce qui est de la fonction rénale ou des effets secondaires.
  • Dans le cadre d'un essai clinique randomisé, aucun patient du groupe recevant une prophylaxie par le ténofovir n'a connu de réactivation du VHB, comparativement à 10,7% des patients du groupe d'observation. Cependant, la différence n'atteint pas le seuil de signification statistique, probablement en raison de la petite taille de l'échantillon. Il n'y a pas non plus de différence significative entre les groupes pour ce qui est de la fonction rénale, de la fonction hépatique ou des effets secondaires.
  • Les huit lignes directrices retenues recommandent fortement le recours au ténofovir ou à l'entécavir dans la prophylaxie antivirale chez tous les patients présentant un risque élevé de réactivation du VHB (présence d'antigènes de surface ou d'anticorps contre la nucléocapside du virus) durant une chimiothérapie ou un traitement immunosuppresseur.

Les modèles de soins chez les personnes qui réintègrent la collectivité après une incarcération

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Souvent, les personnes qui réintègrent la collectivité après une incarcération ont des besoins non satisfaits en matière de santé physique et psychologique. Dans le contexte du passage de l’incarcération à la collectivité, les affections courantes qui exigent des soins sont notamment les maladies mentales, les troubles liés à l’usage de substances psychoactives, le VIH, l’hépatite C et le diabète. Ces besoins ne sont pas propres aux personnes ayant été incarcérées, mais l’accès aux soins de santé peut être ardu pour ces personnes au cours du passage du milieu carcéral à la collectivité.

L’ipilimumab à faible dose en combinaison avec le nivolumab ou le pembrolizumab dans le traitement du mélanome avancé

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique de l'ipilimumab à faible dose en combinaison avec le nivolumab dans le traitement du mélanome avancé?
  2. Quelle est l'efficacité clinique de l'ipilimumab à faible dose en combinaison avec le pembrolizumab dans le traitement du mélanome avancé?
  3. Quel est le rapport cout/efficacité de l'ipilimumab à faible dose en combinaison avec le nivolumab dans le traitement du mélanome avancé?
  4. Quel est le rapport cout/efficacité de l'ipilimumab à faible dose en combinaison avec le pembrolizumab dans le traitement du mélanome avancé?

Messages clés

Nous n'avons pas trouvé d'études répondant aux critères de cet examen qui portent exclusivement sur l'efficacité clinique et l'innocuité de l'ipilimumab à faible dose en combinaison avec le nivolumab dans le traitement du mélanome avancé.

Nous avons repéré des données probantes limitées issues d'un essai clinique de phase II à un seul groupe de traitement mené chez 70 adultes et d'une étude de cohorte rétrospective menée chez 9 adultes au sujet des bénéfices cliniques et de l'innocuité de l'ipilimumab à faible dose en combinaison avec le pembrolizumab (ou le nivolumab chez un nombre de patients non précisé de l'étude de cohorte rétrospective) dans le traitement du mélanome avancé.

Dans l'essai clinique à un seul groupe de traitement, 20 des 70 patients (29 %) ont obtenu une réponse confirmée : 5 ont obtenu une réponse complète (7,2 %) et 15 une réponse partielle (21,4 %). Dans l'étude de cohorte rétrospective, 3 des 9 patients (33 %) ont obtenu une réponse partielle.

Nous n'avons trouvé aucune étude répondant aux critères de cet examen au sujet du rapport cout/efficacité de l'ipilimumab à faible dose en combinaison avec le nivolumab ou le pembrolizumab dans le traitement du mélanome avancé.

La surveillance continue du glucose par lecture en temps réel – examen des lignes directrices

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Question(s)

  1. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de la surveillance continue du glucose par lecture en temps réel dans la prise en charge du diabète de type 1 ou de type 2 chez l’adulte ou l’enfant?

Messages clés

  • Ce rapport examine six lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de la surveillance continue du glucose par lecture en temps réel dans la prise en charge du diabète de type 1 ou de type 2. Trois de ces ensembles de lignes directrices sont de grande qualité, alors que les trois autres sont de qualité modérée en raison d'un manque de clarté de l'information sur la méthodologie.
  • Quatre lignes directrices fondées sur des données probantes recommandent fortement la surveillance continue du glucose par lecture en temps réel dans la prise en charge du diabète de type 1 chez l'adulte, et ce, d'après des données probantes de qualité moyenne à élevée.
  • Quatre lignes directrices fondées sur des données probantes de qualité faible à élevée, recommandent la surveillance continue du glucose par lecture en temps réel dans la prise en charge du diabète de type 2 chez l'adulte.
  • Trois lignes directrices fondées sur des données probantes recommandent fortement la surveillance continue du glucose par lecture en temps réel dans la prise en charge du diabète de type 1 chez les enfants ou les jeunes, et ce, d'après des données probantes de qualité moyenne à élevée.
  • Un ensemble de lignes directrices recommande la surveillance continue du glucose par lecture en temps réel dans la prise en charge du diabète de type 2 chez les enfants ou les jeunes, en se fondant sur un consensus d'experts plutôt que sur des données probantes au sujet de l'efficacité clinique.
  • Les soins virtuels en contexte de soins primaires ou de soins spécialisés

    Détails

    Question(s)

    1. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de l’utilisation appropriée des soins virtuels en contexte de soins primaires ou de soins spécialisés?

    Messages clés

    • Cinq ensembles de lignes directrices fondées sur des données probantes répondent aux critères d’admissibilité de ce rapport. Parmi ces cinq ensembles, deux formulent des recommandations sur la pratique en rhumatologie, un sur les soins suivant un AVC et un sur les innovations numériques dans tous les domaines des soins de santé; aucun ne porte expressément sur les soins primaires. Trois ensembles de lignes directrices ont été élaborés dans le contexte de la COVID-19.
    • Bien que les cinq lignes directrices reposent sur une analyse documentaire systématique, certaines des recommandations s’appuient sur un consensus d’experts, vu l’absence de documentation sur les sujets en question. La qualité des données probantes et la force des recommandations, le cas échéant, sont généralement faibles dans toutes les lignes directrices.
    • Les lignes directrices contiennent des recommandations sur divers aspects de la prestation de soins virtuels, notamment des facteurs relatifs à la population, l’état des patients, et le type de soins pouvant être offerts virtuellement. Elles formulent également des recommandations sur les conditions dans lesquelles offrir ou cesser les soins virtuels, sur la confidentialité des patients et sur la formation du personnel. Un ensemble de lignes directrices contient aussi une recommandation sur les frais et le remboursement.
    • Plusieurs lignes directrices fondées sur des données probantes précisent que les soins virtuels devraient venir compléter, et non remplacer, les soins en personne, et qu’ils ne devraient être offerts que lorsque des ressources et du personnel suffisants sont disponibles et que la confidentialité des patients peut être assurée.

    L’administration simultanée ou successive de médicaments contre la COVID-19 et la grippe

    Détails

    Question(s)

    1. Quelles sont l'efficacité clinique et l'innocuité de l'administration simultanée de l'association cilgavimab et tixagévimab, de l'association nirmatrelvir et ritonavir, et de l'oseltamivir?
    2. Quelles sont l'efficacité clinique et l'innocuité de l'administration successive de l'association cilgavimab et tixagévimab, de l'association nirmatrelvir et ritonavir, et de l'oseltamivir?
    3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de l'administration simultanée ou successive de l'association cilgavimab et tixagévimab, de l'association nirmatrelvir et ritonavir, et de l'oseltamivir?

    Messages clés

    Étant donné la pandémie de COVID-19 qui se poursuit et la grippe saisonnière qui réapparait, il est possible que certaines populations doivent recevoir des médicaments pour prévenir ou traiter la COVID-19 et la grippe en même temps (utilisation simultanée) ou l'un après l'autre (utilisation successive).

    Nous n'avons pas trouvé de données probantes portant sur l'efficacité clinique ou l'innocuité de l'utilisation simultanée ou successive de l'association cilgavimab et tixagévimab, de l'association nirmatrelvir et ritonavir, et de l'oseltamivir, ni de lignes directrices fondées sur des données probantes répondant aux critères de cet examen.