Les traitements anticytokines et les corticostéroïdes dans la prise en charge du SLC et des effets neurotoxiques suivant un traitement par mobilisateurs des lymphocytes T ou par lymphocytes T porteurs de récepteurs antigéniques chimériques

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Messages clés

Quelle est la situation?

  • Le syndrome de libération des cytokines (SLC) et le syndrome de neurotoxicité associé aux cellules immunitaires effectrices (ICANS, de l’anglais immune effector cell-associated neurotoxicity syndrome) sont les effets toxiques les plus souvent observés après un traitement par mobilisateurs des lymphocytes T ou par lymphocytes T porteurs de récepteurs antigéniques chimériques (lymphocytes CAR-T).
  • La FDA des États-Unis et Santé Canada ont autorisé la mise en marché du tocilizumab, un antagoniste du récepteur de l’interleukine 6, dans la prise en charge des cas graves ou potentiellement mortels de SLC.
  • Les corticostéroïdes jouent eux aussi un rôle important dans la prise en charge du SLC, et sont le pilier de la prise en charge de l’ICANS.
  • Les décideurs souhaitent comprendre l’utilisation des traitements anticytokines (p. ex. tocilizumab, anakinra, siltuximab) et des corticostéroïdes dans la prise en charge du SLC et de l’ICANS après un traitement par mobilisateurs des lymphocytes T ou par lymphocytes CAR-T. 

Qu’avons-nous fait?

  • Nous avons repéré et résumé la documentation comparant l’efficacité clinique et l’innocuité des traitements anticytokines et des corticostéroïdes à celles d’autres traitements ou des soins usuels dans la prise en charge et la prévention du SLC et de l’ICANS. Nous avons également cherché des recommandations fondées sur des données probantes sur le recours aux traitements anticytokines et aux corticostéroïdes dans cette indication.
  • Une personne spécialiste de l’information a effectué une recherche de matériel dans des publications avec comité de lecture et des sources de littérature grise publié entre le 1er janvier 2019 et le 26 février 2024 sur le SLC, et entre le 1er janvier 2019 et le 4 mars 2024 sur l’ICANS. Une personne examinatrice a passé en revue les références en fonction de critères d’inclusion prédéfinis, effectué une évaluation critique des études retenues et rédigé un résumé narratif des résultats.

Qu’avons-nous trouvé?

  • Ce rapport présente les résultats fondés sur des données probantes issues de 3 études rétrospectives de dossiers, de 2 études prospectives de cohortes et de 4 lignes directrices consensuelles.
  • Des données cliniques limitées et de faible qualité, provenant d’études présentant un risque élevé de biais, laissent entendre que l’utilisation précoce de tocilizumab ou de corticostéroïdes ou l’utilisation prophylactique de tocilizumab ou d’anakinra pourraient réduire le risque de SLC de haut grade sans entrainer d’effet néfaste sur le plan de la neurotoxicité ou des résultats de l’immunothérapie.
  • Les lignes directrices retenues recommandent le tocilizumab dans le traitement du SLC de haut grade, ou du SLC de grade 1 avec symptômes persistant depuis au moins trois jours. On peut ajouter des corticostéroïdes en cas d’absence d’amélioration ou de persistance des symptômes après le traitement par le tocilizumab.
  • En l’absence d’un SLC concomitant, le traitement symptomatique constitue l’option thérapeutique privilégiée pour l’ICANS de grade 1, tandis que les corticostéroïdes sont recommandés contre le ICANS de grade 2 à 4. En présence d’un SLC concomitant, les lignes directrices recommandent le traitement par le tocilizumab conformément à la prise en charge du SLC, et les corticostéroïdes doivent être poursuivis jusqu’à ce que l’état de la personne corresponde à un grade 1.
  • Nous n’avons pas trouvé de données cliniques sur l’efficacité clinique et l’innocuité du traitement anticytokines ou des corticostéroïdes dans la prise en charge du SLC et de l’ICANS par rapport à un autre traitement ou aux soins usuels.

Les modèles bayésiens hiérarchiques d’essais paniers dans le cadre de l’évaluation économique

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On utilise de plus en plus couramment l’essai panier pour estimer l’efficacité clinique de traitements visant des cibles biomoléculaires. Ces traitements sont particulièrement efficaces contre les affections pouvant atteindre plus d’un groupe d’organes (p. ex, une mutation génétique présente dans plusieurs types de cancer). Les modèles bayésiens hiérarchiques (MBH) conviennent bien au regroupement des données tirées des essais paniers.

Les pénuries de médicaments au Canada

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Ce rapport est en lien avec le projet Les pénuries de médicaments au Canada – groupe d’experts. Les deux principaux objectifs de cette analyse de l’environnement sont de relever les systèmes de notation mis au point pour évaluer l’importance des médicaments sur la base de critères cliniques ainsi que de choisir un système de notation unique et de l’adapter pour classer l’importance clinique des médicaments et guider l’élaboration d’un modèle de prédiction du risque de pénurie de médicaments au Canada.

L’utilisation d’antidiabétiques pendant la grossesse

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La prévalence du diabète gestationnel augmente rapidement, et les recommandations sur le traitement de cette affection évoluent; ainsi, il est besoin de données actuelles sur le recours aux antidiabétiques pendant la grossesse au Canada.

Les médicaments dans le traitement du carcinome à cellules rénales avancé – analyse des schémas thérapeutiques

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Le carcinome à cellules rénales est le type de cancer du rein le plus fréquent. Souvent diagnostiqué à un stade avancé, il est alors difficile à traiter. De récents progrès en matière de traitements à action générale, comme la bi-immunothérapie ou la combinaison d’inhibiteurs de points de contrôle immunitaire et d’inhibiteurs du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF), se sont révélés prometteurs. Toutefois, les données du contexte réel sur ces traitements et leur durée d’utilisation sont limitées.

Le dépistage néonatal de l’infection congénitale à cytomégalovirus au Canada

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L’infection congénitale à cytomégalovirus (icCMV) est une des principales causes de perte auditive chez l’enfant. Ce rapport présente un résumé sur le dépistage néonatal de l’icCMV au Canada, indique si ce dépistage est offert dans chaque province et territoire et, le cas échéant, s’il s’agit d’un dépistage systématique ou ciblé, et ce, à partir de renseignements du domaine public.

Le dépistage néonatal de l’infection congénitale à cytomégalovirus

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Question(s)

  1. Quelle est l'utilité clinique du dépistage néonatal systématique de l'infection congénitale à cytomégalovirus (icCMV) comparativement au dépistage ciblé ou à l'absence de dépistage?
  2. Quelle est le rapport cout/efficacité du dépistage néonatal systématique de l'icCMV comparativement au dépistage ciblé ou à l'absence de dépistage néonatal?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du dépistage néonatal de l'icCMV?

Messages clés


Quelle est la situation?

On estime que l'infection congénitale à cytomégalovirus (icCMV) touche de 0,2 % à 2,4 % des nouveau-nés dans le monde. Elle peut entrainer des séquelles à long terme, comme la perte auditive et des atteintes neurodéveloppementales.

Le dépistage néonatal de l'icCMV permet de détecter les nouveau-nés atteints et, par conséquent, d'offrir un traitement précoce, ce qui pourrait atténuer les effets à long terme de l'infection.

Nous avons cherché à savoir si le dépistage néonatal systématique est une intervention efficace sur le plan clinique et rentable pour détecter et prendre en charge l'icCMV.

Qu'avons-nous fait?

Nous avons repéré et synthétisé la documentation portant sur l'efficacité clinique et le rapport cout/efficacité du dépistage néonatal systématique comparativement au dépistage néonatal ciblé ou à l'absence de dépistage, chez les nouveau-nés atteints d'une icCMV. Nous avons de plus résumé les publications de lignes directrices fondées sur des données probantes renfermant des recommandations au sujet de l'utilisation du dépistage néonatal de l'icCMV pour éclairer les décisions sur le recours à cette intervention.

Une personne spécialiste de l'information a effectué une recherche de publications avec comité de lecture et de sources de littérature grise publiées entre le 1er janvier 2014 et le 19 mars 2024. La recherche s'est limitée aux documents de langue anglaise. Une personne examinatrice a passé en revue les articles en fonction de critères d'admissibilité prédéfinis, a effectué une évaluation critique des études retenues et a rédigé un résumé narratif des résultats.

Qu'avons-nous trouvé?

Les données probantes tirées d'une étude de cohorte prospective menée aux États-Unis indiquent que, comparativement au dépistage néonatal systématique de l'icCMV, le dépistage ciblé n'a pas permis de détecter une importante proportion de nouveau-nés ayant une perte auditive associée à l'infection.

Trois évaluations du rapport cout/efficacité en arrivent à la conclusion que le dépistage néonatal systématique de l'icCMV est rentable comparativement au dépistage ciblé ou à l'absence de dépistage. Aucune de ces analyses ne se rapporte précisément au contexte canadien.

Bien qu'une des trois lignes directrices fondées sur des données probantes recensées dans cet examen formule une recommandation préconisant le dépistage néonatal systématique de l'icCMV, les deux autres recommandent de ne pas mettre en œuvre le dépistage néonatal systématique de l'icCMV (l'une d'elles en contexte canadien), en raison du manque de données probantes cliniques.

Qu'est-ce que ça signifie?

Les études sur le rapport cout/efficacité et les lignes directrices fondées sur des données probantes retenues pour ce rapport soulignent les données probantes cliniques limitées actuellement disponibles pour éclairer les décisions au sujet du dépistage néonatal de l'icCMV.

Les provinces et les territoires ayant mis en œuvre le dépistage néonatal systématique de l'icCMV offrent la possibilité de mener des études cliniques pour étayer et éclairer les décisions à l'avenir.

En raison du manque actuel de données cliniques décrivant le dépistage néonatal de l'icCMV, les décideurs devront puiser dans un ensemble plus vaste de données et de sources que ce que procurent les études empiriques.

Exploration du risque suicidaire et du risque d’automutilation associé aux agonistes du récepteur du peptide-1 de type glucagon

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Les agonistes du récepteur du peptide-1 de type glucagon (GLP-1) sont utilisés dans la prise en charge du diabète de type 2, et certains d’entre eux sont utilisés dans la gestion du poids. Récemment, des cas de suicide ou d’automutilation ont été signalés chez des personnes traitées par ces médicaments.

L’utilisation d’appareils d’IRM et de TDM en imagerie privés au Canada (2021-2023)

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Question(s)

​Ce rapport a pour objectif de fournir de l'information au sujet du nombre d'examens d'imagerie par résonance magnétique (IRM) et de tomodensitométrie (TDM), de même que des couts associés, réalisés au cours des exercices 2021-2022 et 2022-2023 par des établissements d'imagerie privés au Canada. Ce rapport résume les résultats d'une enquête effectuée auprès des établissements d'imagerie privés au Canada qui proposent des examens d'IRM ou de TDM.

Messages clés

​L'utilisation d'appareils d'imagerie dans le secteur privé, à but lucratif, se généralise et devrait continuer de le faire, en raison de changements apportés à certaines politiques provinciales visant à réduire les listes d'attente pour un examen.

La collecte de données portant sur l'imagerie privée pourrait se révéler utile en vue de dresser un tableau complet des appareils d'imagerie accessibles dans toutes les régions du pays.

Des estimations du nombre d'examens financés par les gouvernements réalisés dans des établissements privés donneraient une idée des conséquences sur les temps d'attente des modifications de politiques des gouvernements provinciaux.

Le nombre et le prix des examens d'imagerie par résonance magnétique (IRM) et de tomodensitométrie (TDM) réalisés par des établissements privés a augmenté au cours des quatre derniers exercices, à l'exception de la première année de la pandémie de COVID-19 (2020 à 2021).

De 2021 à 2023, les principaux types de payeurs d'examens d'IRM effectués dans des établissements privés ont été les assurances privées et les patients eux-mêmes. Pour ce qui est des examens de TDM effectués dans des établissements privés, les principaux payeurs ont été les régimes provinciaux d'assurance maladie.