La resensibilisation à l’iode radioactif en contexte de cancer de la thyroïde différencié métastatique réfractaire à l’iode radioactif

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique de la resensibilisation à l'iode radioactif suivie d'une irathérapie dans le traitement du cancer de la thyroïde différencié métastatique réfractaire ou résistant à l'iode radioactif?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité de la resensibilisation à l'iode radioactif suivie d'une irathérapie dans le traitement du cancer de la thyroïde différencié métastatique réfractaire ou résistant à l'iode radioactif?

Messages clés

Quatre essais cliniques à un seul groupe et trois études de cohorte rétrospectives sans comparateur font état de données probantes sur la resensibilisation à l'iode radioactif. Ces études portent sur entre 3 et 20 patients. Plus de la moitié des patients de ces sept études présentent une avidité accrue pour l'iode radioactif après le traitement de resensibilisation.Parmi les cas où cette information est déclarée, au moins la moitié des patients ayant pu recevoir une irathérapie n'avaient pas connu de progression ou amorcé un nouveau traitement à la fin de la période de suivi.Les évènements indésirables associés aux traitements de resensibilisation à l'iode radioactif sont généralement légers, les plus courants étant les réactions cutanées.Nous n'avons pas trouvé d'étude comparant les résultats associés à la resensibilisation à ceux associés au lenvatinib ou à l'absence de traitement.Nous n'avons pas trouvé de données probantes sur le rapport cout/efficacité de la resensibilisation à l'iode radioactif.

La kétamine dans la prise en charge de la dépression résistante au traitement ou du trouble de stress posttraumatique chez l’adulte

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique de la kétamine par rapport au placébo ou à l'absence de traitement dans la prise en charge de la dépression résistante au traitement (DRT) ou du trouble de stress posttraumatique (TSPT) chez l'adulte?
  2. Quelle est l'efficacité clinique de la kétamine par rapport à d'autres interventions dans la prise en charge de la DRT ou du TSPT chez l'adulte?
  3. Quelle est l'efficacité clinique de la kétamine administrée par différentes voies dans la prise en charge de la DRT ou du TSPT chez l'adulte?
  4. Quel est le rapport cout/efficacité de la kétamine par rapport au placébo ou à l'absence de traitement dans la prise en charge de la DRT ou du TSPT chez l'adulte?
  5. Quel est le rapport cout/efficacité de la kétamine par rapport à d'autres interventions dans la prise en charge de la DRT ou du TSPT chez l'adulte?
  6. Quel est le rapport cout/efficacité de la kétamine administrée par différentes voies dans la prise en charge de la DRT ou du TSPT chez l'adulte?
  7. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de l'utilisation et de l'administration de la kétamine dans la prise en charge de la DRT ou du TSPT chez l'adulte?

Messages clés

Deux essais cliniques randomisés (ECR) en viennent à des conclusions contradictoires sur l'efficacité des perfusions répétées de kétamine intraveineuse pour améliorer l'état du patient atteint de trouble de stress posttraumatique. Un essai portant sur un petit échantillon de civils conclut que ce traitement améliore significativement les symptômes comparativement au midazolam, tandis que l'autre, qui porte sur un échantillon plus gros composé de militaires, n'arrive pas à démontrer une efficacité significative comparativement au placébo. Les effets antidépresseurs de la kétamine sont rapides, mais ne se maintiennent pas après quelques semaines de suivi.

Un ECR comparant la kétamine intraveineuse à l'eskétamine intraveineuse constate que les deux substances ont des effets antidépresseurs aigus comparables 24 heures après la perfusion chez les patients atteints de dépression résistante au traitement.

Deux ECR produisent des données probantes contradictoires sur l'efficacité d'une perfusion intraveineuse de kétamine utilisée comme anesthésique avant une électroconvulsothérapie en contexte de dépression résistante au traitement. Un essai portant sur une population militaire montre que les patients subissant une électroconvulsothérapie après une anesthésie par kétamine présentent des améliorations semblables de la dépression que ceux subissant une électroconvulsothérapie après une anesthésie par méthohexital. En revanche, dans l'autre essai, qui compare l'anesthésie par la kétamine à l'anesthésie par propofol chez une population civile, la kétamine est associée à une amélioration plus rapide des symptômes dépressifs et à un moins grand nombre de séances d'électroconvulsothérapie nécessaires pour obtenir la rémission.

D'après un ECR de petite envergure lors duquel les patients ont subi, en alternance, une perfusion à une dose sous-anesthésique de kétamine ou de midazolam et une séance d'électroconvulsothérapie, il n'y a pas de différence significative entre les groupes quant à l'effet antidépresseur. L'efficacité de la kétamine orale est démontrée dans un ECR, selon lequel l'administration répétée de kétamine par voie orale réduit significativement les symptômes dépressifs comparativement à un placébo.

Une étude rétrospective de dossiers médicaux de petite envergure montre que l'administration répétée de kétamine intramusculaire n'est pas associée à des différences significatives dans l'amélioration des symptômes dépressifs et anxieux comparativement à la stimulation magnétique transcrânienne répétée. Des résultats semblent appuyer l'innocuité et la tolérabilité de la kétamine dans la prise en charge du trouble de stress posttraumatique ou de la dépression résistante au traitement. Les effets secondaires les plus courants associés à la kétamine sont les symptômes dissociatifs et les changements cardiovasculaires, comme une élévation de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque, mais ces effets sont passagers.

Des lignes directrices danoises déconseillent le recours à la kétamine intraveineuse en contexte de dépression résistante au traitement en raison de l'insuffisance et de la faible qualité des données probantes et du manque de données sur l'efficacité à long terme et le risque d'usage abusif. De même, des lignes directrices canadiennes recommandent d'envisager la kétamine intraveineuse en troisième intention chez l'adulte atteint de dépression résistante au traitement, étant donné son efficacité de courte durée, ses effets secondaires, et l'absence de stratégies pour prévenir la rechute après les perfusions de kétamine.

Les aérosols doseurs et le cannabis médicinal

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique des aérosols doseurs pour la consommation de cannabis médicinal?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet des aérosols doseurs pour la consommation de cannabis médicinal?

Messages clés

Il existe des données probantes limitées sur l'efficacité clinique des aérosols doseurs pour l'administration de cannabis médicinal chez des patients qui consommaient déjà du cannabis médicinal (principalement fumé) pour traiter la douleur chronique, la nausée induite par la chimiothérapie ou la spasticité.

Nous n'avons pas trouvé de données probantes sur le recours aux aérosols doseurs pour l'administration de cannabis médicinal chez des patients qui n'avaient jamais pris de cannabis médicinal.

L'inhalation de cannabis médicinal à l'aide d'un aérosol doseur libère des doses faibles et précises de delta-9-tétrahydrocannabinol, avec un délai d'action rapide et des effets proportionnels à la dose; elle est généralement bien tolérée.

L'inhalation de cannabis médicinal à l'aide d'un aérosol doseur n'entraine pas d'altération cognitive continue ou prolongée chez les patients ayant déjà consommé du cannabis médicinal pour leur problème.

Nous n'avons pas trouvé de données probantes comparant directement l'inhalation de cannabis médicinal à l'aide d'un aérosol doseur et la consommation par une autre méthode, comme fumer, vaporiser, vapoter, tamponner, administrer par voie transmuqueuse ou ingérer.

Nous n'avons pas non plus trouvé de lignes directrices fondées sur des données probantes sur l'utilisation d'aérosols doseurs dans l'administration de cannabis médicinal pouvant guider les pratiques exemplaires.

Les robots chirurgicaux dans l’arthroplastie de la hanche

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique des robots chirurgicaux dans l’arthroplastie de la hanche?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité des robots chirurgicaux dans l’arthroplastie de la hanche?

Messages clés

Les études décrivant l'efficacité clinique des robots chirurgicaux dans l'arthroplastie de la hanche en viennent à des constatations variables, certains résultats laissant croire que ces dispositifs seraient avantageux, quelques-uns indiquant que les interventions chirurgicales classiques ou manuelles seraient supérieures, et la plupart ne faisant état d'aucune différence entre les deux approches.

On trouve généralement peu de différences lorsqu'on compare les complications des arthroplasties de la hanche pratiquées à l'aide de robots chirurgicaux et celles des interventions classiques ou manuelles.

Il existe très peu de données probantes sur le rapport cout/efficacité des robots chirurgicaux dans l'arthroplastie de la hanche; seule une étude est retenue par la revue systématique, et elle est de pertinence limitée en contexte canadien.

Les données probantes disponibles sur l'efficacité clinique des robots chirurgicaux dans l'arthroplastie de la hanche sont de faible qualité; aussi, il sera important de mener des études rigoureuses (y compris des essais cliniques randomisés) sur le sujet.

On souligne un besoin de données probantes pertinentes au contexte canadien et à la réalité des payeurs publics portant sur le rapport cout/efficacité de cette approche.

Les matelas thérapeutiques dans le soulagement de douleurs chroniques

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique des matelas thérapeutiques dans le soulagement de douleurs chroniques?

Messages clés

Une revue systématique (résumant neuf études pertinentes) a fourni des données probantes sur l'utilisation de matelas dans le soulagement de la lombalgie chronique.

Un matelas moyennement ferme pourrait contribuer à soulager la dorsalgie et à améliorer la qualité du sommeil comparativement à un matelas plus ferme.

L'ajout d'un surmatelas à air pourrait aussi améliorer la qualité du sommeil chez les personnes atteintes de lombalgie chronique.

Nous avons trouvé de nombreuses limites dans les données utilisées dans ce rapport, lesquelles restreignent la certitude des données probantes qui en sont tirées.

Facteurs et préoccupations entourant la démence : Notre réunit un groupe de personnes au vécu pertinent

Détails

De plus en plus de Canadiens vivent avec la démence, et la demande de soins dans ce domaine augmente partout au pays.

Le dosage de l’acide folique en cas de soupçon de carence

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l'exactitude diagnostique du dosage d'acide folique sérique pour confirmer une carence en acide folique soupçonnée?
  2. Quelle est l'utilité clinique du dosage d'acide folique sérique dans la détection d'une carence en acide folique?
  3. Quel est le rapport cout/efficacité du dosage d'acide folique sérique dans la détection d'une carence en acide folique?
  4. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du recours au dosage d'acide folique sérique dans la détection d'une carence en acide folique?

Messages clés

Nous n'avons pas trouvé d'articles scientifiques portant sur l'exactitude diagnostique, l'utilité clinique ou le rapport cout/efficacité du dosage d'acide folique sérique pour détecter une carence en acide folique.

Nous n'avons pas non plus repéré de lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du recours au dosage d'acide folique sérique pour détecter une carence en acide folique.

Le dosage de la vitamine B12 en cas de soupçon de carence

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l'exactitude diagnostique du dosage de la vitamine B12 en cas de soupçon de carence?
  2. Quelle est l'utilité clinique du dosage de la vitamine B12 en cas de soupçon de carence?
  3. Quel est le rapport cout/efficacité du dosage de la vitamine B12 en cas de soupçon de carence.
  4. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du recours au dosage de la vitamine B12 en cas de soupçon de carence

Messages clés

D'après des données probantes issues de trois études d'exactitude diagnostique, les tests individuels ne suffisent pas pour diagnostiquer une carence en vitamine B12; il faut plutôt privilégier une stratégie employant l'homocystéine et l'acide méthylmalonique en cas de soupçon ou de risque de carence. Cette position est étayée par une évaluation des technologies de la santé qui conclut que les données probantes disponibles actuellement ne permettent pas de déterminer le test ou la combinaison de tests les plus appropriés à utiliser dans ces contextes.

Les populations de patients examinées varient entre les recherches originales incluses dans les revues systématiques et les recherches originales retenues dans cet examen, ce qui pourrait miner la généralisabilité des résultats.

Les normes de référence et les valeurs limites (seuils) utilisées pour diagnostiquer une carence en vitamine B12 varient entre les recherches originales, de même que la présentation des unités (p. ex. pg/ml, pmol/l), de sorte qu'il est difficile de comparer les résultats d'une étude à l'autre.

Nous n'avons pas trouvé d'étude évaluant l'utilité clinique du dosage de la vitamine B12 en cas de soupçon de carence.

Nous n'avons pas non plus trouvé d'étude portant sur le rapport cout/efficacité du dosage de la vitamine B12 en cas de soupçon de carence.

Enfin, nous n'avons pas trouvé de lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du recours au dosage de la vitamine B12 en cas de soupçon de carence.

L’adalimumab dans le traitement de l’uvéite non infectieuse chez l’enfant

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique de l'adalimumab dans le traitement de l'uvéite non infectieuse chez l'enfant?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité de l'adalimumab dans le traitement de l'uvéite non infectieuse chez l'enfant?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du recours à l'adalimumab dans le traitement de l'uvéite non infectieuse chez l'enfant?

Messages clés

Nous avons répertorié deux revues systématiques, une évaluation économique et deux ensembles de lignes directrices fondées sur des données probantes portant sur l'efficacité clinique (y compris l'innocuité), le rapport cout/efficacité et l'utilisation de l'adalimumab dans le traitement de l'uvéite non infectieuse chez l'enfant. Les données agrégées des essais cliniques randomisés SYCAMORE et ADJUVITE, qui comparent l'adalimumab au placébo, démontrent que l'adalimumab augmente significativement la probabilité de réduire ou de cesser l'administration de corticostéroïdes (un effet bénéfique, l'utilisation prolongée de corticostéroïdes pouvant entrainer des cataractes et le glaucome).

L'adalimumab augmente aussi significativement le taux de réponse satisfaisante, mais il n'y a pas de différence dans l'innocuité évaluée en fonction des évènements indésirables systémiques et locaux. Dans l'essai ADJUVITE seulement, l'acuité visuelle se détériore légèrement avant et après le traitement par l'adalimumab, et on ignore si le médicament améliore la maitrise de l'inflammation intraoculaire. Dans l'essai SYCAMORE, l'adalimumab réduit significativement le risque d'échec thérapeutique; la fréquence et le nombre d'évènements indésirables et d'évènements indésirables graves sont plus élevés dans le groupe recevant l'adalimumab que dans le groupe recevant le placébo.

Dans le groupe adalimumab, les évènements indésirables les plus fréquents sont les infections et les infestations, et les évènements indésirables graves les plus fréquents sont le glaucome, les cataractes, les réactions au point d'injection, l'arthrite et l'arthralgie. Évalué du point de vue du système de santé du Royaume-Uni, le traitement combiné par l'adalimumab et le méthotrexate ne se révèle pas rentable comparativement au méthotrexate utilisé seul (modélisé par les données sur le placébo) dans le traitement de l'uvéite associée à l'arthrite juvénile idiopathique. L'analyse cout/efficacité de l'adalimumab à prix réduit fait diminuer le rapport cout/efficacité différentiel, ce qui appuie l'éventuelle utilisation de biosimilaires, qui permettraient des économies. Les deux ensembles de lignes directrices recommandent le recours à un traitement bloquant les protéines qui causent l'inflammation (inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale alpha) comme l'adalimumab en combinaison avec un agent immunosuppresseur comme le méthotrexate (traitement combiné par l'adalimumab et le méthotrexate) chez les patients atteints d'uvéite associée à l'arthrite juvénile idiopathique qui ne répondent pas au traitement initial (p. ex. corticostéroïdes topiques) et risquent une uvéite grave ou des complications pouvant menacer leur vision.

L'American College of Rheumatology et l'Arthritis Foundation recommandent de privilégier l'adalimumab et l'infliximab plutôt que l'étanercept; ils n'expriment pas de préférence entre l'adalimumab et l'infliximab. En revanche, les lignes directrices publiées par plusieurs groupes interdisciplinaires allemands recommandent que l'adalimumab et l'infliximab soient respectivement les premier et deuxième choix d'inhibiteur du facteur de nécrose tumorale alpha. Si le traitement par l'adalimumab n'est pas efficace ou qu'il y a échec thérapeutique, les auteurs recommandent de passer à l'infliximab, puis au golimumab.

Le robot chirurgical dans l’arthroplastie du genou

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique des robots chirurgicaux dans l'arthroplastie du genou?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité des robots chirurgicaux dans l'arthroplastie du genou?

Messages clés

En général, il n'y a pas de consensus dans les données probantes indiquant que l'arthroplastie du genou assistée par robot procure de meilleurs résultats quant à l'efficacité clinique que les techniques classiques.Aucune donnée probante ne montre que l'arthroplastie du genou assistée par robot est associée à des résultats cliniques inférieurs comparativement aux résultats des techniques classiques. Des données probantes montrent une association entre l'arthroplastie du genou assistée par robot et la durée réduite de l'hospitalisation de même que la durée augmentée de l'intervention chirurgicale.D'autres études, de puissance suffisante, de l'efficacité clinique à court terme et à long terme de l'arthroplastie du genou assistée par robot, sont nécessaires pour montrer clairement si cette intervention pourrait présenter des bénéfices chez les patients.L'arthroplastie du genou assistée par robot est constamment modélisée comme étant rentable quand les paramètres cliniques sont l'amélioration de la qualité de vie et la réduction de la fréquence des interventions chirurgicales de révision, comparativement aux techniques classiques. Les données probantes sur l'efficacité clinique examinées dans ce rapport ne suffisent pas à montrer adéquatement l'exactitude de ces paramètres cliniques.