Les médicaments contenant de faibles doses de codéine dans le soulagement de la douleur et de la toux

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique des médicaments contenant de faibles doses de codéine dans le soulagement de la douleur?
  2. Quelle est l'efficacité clinique des médicaments contenant de faibles doses de codéine dans le soulagement de la toux?

Messages clés

La codéine et les médicaments qui en contiennent sont utilisés dans le soulagement de la douleur et de la toux. Bien qu'au Canada la plupart des produits contenant de la codéine soient offerts sur ordonnance uniquement, la vente de certains produits sans ordonnance contenant de faibles doses de codéine associée à d'autres principes actifs non narcotiques est autorisée dans certaines provinces et certains territoires.

Nous avons repéré trois vues d'ensemble de revues, et 13 revues systématiques de qualité méthodologique inégale n'ont pas permis de recenser d'études sur l'efficacité clinique de codéine à faibles doses (soit 8 mg de codéine par comprimé ou 20 mg de codéine par 30 ml de produit liquide) dans le soulagement de la douleur et de la toux.

Nous n'avons pas trouvé de données probantes sur l'efficacité clinique des analgésiques oraux et les antitussifs oraux contenant de faibles doses de codéine.

L’utilisation des antirhumatismaux modificateurs de la maladie dans le traitement du psoriasis en plaque

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Le psoriasis en plaques est une maladie inflammatoire caractérisée par la formation de plaques rouges squameuses enflammées sur le corps qui est associée à une qualité de vie diminuée et à de graves affections comorbides. Au Canada, de nombreux médicaments biologiques dans le traitement du psoriasis en plaques, aux mécanismes d’action et aux couts variés, ont été remboursés au cours des dix dernières années. L’échéance qui protège l’exclusivité des données est dépassée pour plusieurs de ces médicaments biologiques.

Le gluconate de chlorhexidine dans la préparation cutanée lors d’un sondage urinaire ou d’une intervention chirurgicale

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique des lingettes imprégnées de gluconate de chlorhexidine dans la prévention des infections chez les patients lors des préparatifs en prévision d'un sondage urinaire?
  2. Quelle est l'efficacité clinique des lingettes imprégnées de gluconate de chlorhexidine dans la prévention des infections chez les patients aux soins préopératoires ou intensifs?

Messages clés

  • Nous n'avons pas trouvé de données probantes sur l'efficacité clinique des lingettes imprégnées de gluconate de chlorhexidine chez les patients lors des préparatifs en prévision d'un sondage urinaire, en milieu de soins actifs ou en milieu extrahospitalier. Il sera nécessaire de réaliser davantage d'études à ce sujet.
  • Aux soins intensifs, le lavage aux lingettes imprégnées de gluconate de chlorhexidine entraine une réduction du risque d'infection ou n'y change rien, par comparaison avec le lavage au savon et à l'eau.
  • Les résultats d'une étude indiquent que l'utilisation de lingettes imprégnées de gluconate de chlorhexidine la veille et le matin de l'admission à l'intervention chirurgicale réduit les infections autour de la prothèse chez les patients subissant une arthroplastie totale d'une articulation, par comparaison avec le lavage classique au savon et à l'eau.
  • Parmi les effets indésirables déclarés associés aux lingettes imprégnées de gluconate de chlorhexidine, il y a une légère irritation de la peau.

L’examen des médicaments par le pharmacien communautaire

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Question(s)

  1. Quelle est la situation actuelle entourant les programmes d’examen des médicaments en milieu extrahospitalier dans les provinces et territoires canadiens et à certains endroits hors Canada (à déterminer)? Au sujet des programmes d’ailleurs : que comprennent-ils, comment ont-ils évolué au fil des ans, et ont-ils eu un impact ou une valeur?
  2. Que disent les politiques, lignes directrices ou pratiques exemplaires fondées sur des données probantes visant à maximiser l’impact des programmes d’examen des médicaments en milieu extrahospitalier (soit augmenter les effets bénéfiques possibles et réduire les éventuels risques associés aux médicaments d’un patient)?
  3. Quelle est l’utilité clinique de l’examen des médicaments par le pharmacien en milieu extrahospitalier (p. ex. réduction des hospitalisations, déprescription, adhésion thérapeutique, marqueurs ou indicateurs de santé [pression artérielle, HbA1c, LDL/HDL, RIN]; innocuité, soit décès, réactions indésirables aux médicaments)?
  4. Quel est le rapport cout/efficacité des examens des médicaments par le pharmacien communautaire comparativement à l’absence d’examen (p. ex. cout par gain d’effet bénéfique, par réaction indésirable évitable, par année de vie ajustée en fonction de l'incapacité évitée)? Recherche dans les bases de données et la littérature grise mettant l’accent sur l’économie (filtre études économiques, etc.)
  5. Que disent les données probantes sur le point de vue des patients quant à l’utilisation et à la valeur des programmes d’examen des médicaments?

Messages clés

  • L’examen des médicaments par le pharmacien communautaire est une pratique répandue au Canada et ailleurs.
  • Il a été démontré que cet examen peut permettre de repérer les problèmes de médication. En général, les pharmaciens se sentent qualifiés pour offrir ce service, et, selon les quelques études qui mesurent la satisfaction des patients, ces derniers trouvent utile de pouvoir recevoir ce service dans une pharmacie communautaire.
  • Pour ce qui est des critères d’évaluation touchant les patients et les systèmes de santé, l’examen des médicaments par le pharmacien communautaire semble avoir un impact limité. Les personnes vivant avec certaines maladies chroniques, comme le diabète ou l’hypertension artérielle, et celles vivant avec plusieurs maladies chroniques semblent les plus susceptibles de bénéficier de ce service.
  • Aucune étude évaluant le rapport cout/efficacité de cette méthode en contexte canadien n’a été répertoriée.
  • On relève dans la documentation publiée divers obstacles à l’examen des médicaments par le pharmacien, notamment : - la communication limitée entre les pharmaciens communautaires et les prescripteurs, qui fait que les recommandations des pharmaciens ne sont pas toujours mises en œuvre; - le manque de temps des pharmaciens; - des difficultés quant au choix des patients.
  • Certaines interventions de politiques peuvent contribuer à atténuer ces obstacles : - inciter à la communication et à la collaboration entre pharmaciens et prescripteurs; - réduire le fardeau administratif; - améliorer l’accès aux renseignements sur les patients; - favoriser le choix des patients en offrant un incitatif à l’offre de service aux cas les plus complexes médicalement.

La pérennité des soins dans la prise en charge de la néphropathie chronique

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Question(s)

  1. Quelles stratégies visant à assurer la pérennité et à freiner la hausse des couts ont été adoptées dans la prise en charge de la néphropathie chronique, en particulier en cas d'insuffisance rénale terminale? Lesquelles de ces stratégies ont démontré leur efficacité pour atteindre les objectifs de pérennité?
  2. Quelles tendances en matière de néphropathie chronique devraient avoir une incidence sur la pérennité des programmes au cours des prochaines années?
  3. Comment a-t-on pris en compte la pérennité dans la prise en charge de l'insuffisance cardiaque congestive, une maladie chronique pour laquelle les soins sont comparables?

Messages clés

Nous avons repéré dans tout le continuum des soins des stratégies visant à limiter les couts associés à la prise en charge de la néphropathie chronique, et à améliorer les résultats pour les patients, soit de la prévention et des premières étapes de la gestion thérapeutique, jusqu'aux interventions tardives comme le traitement conservateur, la dialyse ou la greffe. Nous avons trouvé diverses stratégies touchant le système de santé, notamment une refonte du financement, visant à soutenir et pérenniser les soins associés à la néphropathie chronique.

Chez les personnes susceptibles d'être atteintes de néphropathie chronique ou celles chez qui la maladie est à un stade précoce, des interventions de santé publique favorisant les comportements sains et l'accès à des soins de santé primaires, il semble crucial de prévenir la maladie ou d'en retarder l'évolution.

Chez les patients dont la maladie est à un stade avancé et qui ont besoin d'un traitement de suppléance rénale, un accès facilité à la greffe et la dialyse à domicile pourraient réduire les couts de la prise en charge, tout en améliorant l'état de santé et la qualité de vie. Le traitement conservateur sans dialyse est une option chez les patients n'étant pas de bons candidats au traitement de suppléance rénale ou cherchant un traitement moins effractif.

Si l'on adopte la perspective stratégique d'un système de soins de santé, une refonte du financement pourrait être nécessaire pour améliorer les soins collaboratifs de la néphropathie chronique et en assurer la continuité. De plus, les responsables des politiques devraient envisager des moyens de favoriser la pérennité des soins en améliorant le soutien financier aux aidants, en remboursant les frais de déplacement aux patients recevant la dialyse à domicile et aux personnes qui donnent un organe de leur vivant, et en payant des couts des services et des frais accessoires associés à la dialyse à domicile.

La COVID-19 de longue durée : examen global d’une maladie

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La COVID-19 de longue durée, aussi appelée syndrome post-COVID-19 ou affections post-COVID-19, se caractérise par l’apparition ou la persistance de symptômes après la phase aigüe de la maladie (c.-à-d. plus de quatre ou douze semaines après l’infection initiale par le SRAS-CoV-2; la définition clinique n'est pas encore établie). Les personnes atteintes présentent divers symptômes hétérogènes, entre autres la fatigue, l’essoufflement, les douleurs musculaires ainsi que des problèmes de cognition et de santé mentale.

La greffe autologue de cellules souches hématopoïétiques dans le traitement de la sclérose en plaques

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique de la greffe autologue de cellules souches hématopoïétiques (CSH) dans le traitement de la sclérose en plaques (SP)?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité de la greffe autologue de CSH dans le traitement de la SP?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de la greffe autologue de CSH dans le traitement de la SP?

Messages clés

  • Des données probantes issues de deux essais cliniques randomisés et quatre études rétrospectives de qualité méthodologique limitée laissent croire que la greffe autologue de CSH serait associée à une importante amélioration sur le plan des issues cliniques (p. ex. progression de la maladie, rechute clinique), des résultats à l’IRM, du critère d’évaluation composite « aucun signe d’activité de la maladie » et de la qualité de vie, comparativement aux traitements modificateurs de l’évolution de la maladie.
  • La greffe autologue de CSH n’est associée à aucune mortalité liée au traitement ou complication mettant la vie en danger, comme la leucoencéphalopathie multifocale progressive. Cependant, ce traitement est associé à des évènements indésirables à court terme attendus, comme la neutropénie fébrile, les infections organiques, la sepsie et la réactivation virale, ainsi qu’à des évènements indésirables à long terme, comme l’apparition de maladies auto-immunes, principalement des maladies thyroïdiennes.
  • Les deux ensembles de lignes directrices repérés recommandent le recours à la greffe autologue de CSH comme traitement usuel de la sclérose en plaques cyclique très active en cas de maladie réfractaire aux traitements modificateurs de l’évolution de la SP, et laissent supposer que le traitement pourrait être approprié pour les formes progressives avec composante inflammatoire active.
  • Nous n’avons trouvé aucune étude portant sur le rapport cout/efficacité.

Les antipsychotiques ou les benzodiazépines dans la tranquillisation rapide en établissement psychiatrique ou aux urgences

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique de l'injection intramusculaire d'antipsychotique ou de benzodiazépines dans la tranquillisation rapide chez le patient hospitalisé en établissement psychiatrique ou aux urgences?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de l'injection intramusculaire d'antipsychotique ou de benzodiazépines dans la tranquillisation rapide chez le patient hospitalisé en établissement psychiatrique ou aux urgences?

Messages clés

  • Des données probantes issues de cinq revues systématiques, de trois essais cliniques randomisés et de quatre études d'observation se contredisent au sujet de l'efficacité et l'innocuité comparatives des antipsychotiques et des benzodiazépines chez l'adulte manifestant de l'agressivité ou de l'agitation aigües nécessitant une tranquillisation rapide, en établissement psychiatrique ou aux urgences.
  • En général, les données probantes examinées proviennent d'études de qualité faible ou modérée. Certaines études laissent entendre que les divers antipsychotiques et les benzodiazépines, seuls ou en combinaison, ont une efficacité semblable, alors que d'autres études indiquent qu'un traitement est préférable à d'autres.
  • Aucune étude ne fait la distinction entre les adultes âgés de 18 à 64 ans et ceux âgés de plus de 65 ans. La plupart des études ont été menées sur des patients de tous les âges ou à l'exclusion des patients âgés de plus de 75 ans.
  • Aucune étude ne fait la distinction entre l'agressivité ou l'agitation associées à un trouble mental et ces comportements associés à d'autres causes comme l'intoxication alcoolique.
  • Un ensemble de lignes directrices recommande un traitement initial par injection intramusculaire de lorazépam ou de prométhazine, ou encore par l'un des médicaments suivants : l'aripiprazole, le dropéridol, ou l'olanzapine. Si un médicament seul ne donne pas les résultats escomptés, les lignes directrices recommandent le traitement par injection intramusculaire de prométhazine en combinaison avec l'halopéridol ou de lorazépam en combinaison avec l'halopéridol.

Les interventions visant la réduction des méfaits dans la prévention des surdoses

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Question(s)

  1. Quelles sont les interventions stratégiques de réduction des méfaits et de prévention des décès associés à l'usage de drogues?​

Messages clés

​Dans plusieurs régions du Canada, de nombreux décès par surdose se produisent. De janvier 2016 (début de la surveillance à l'échelle nationale) à mars 2019, environ 12 800 décès liés à une surdose d'opioïdes sont survenus au pays. En plus de l'usage d'opioïdes qui entraine des méfaits, la consommation de stimulants comme la méthamphétamine réapparue dans certaines régions contribue à l'augmentation des décès par surdose observée actuellement.

La COVID-19 a porté atteinte à l'offre de drogues, et les personnes qui en consomment ont eu un accès réduit aux soutiens, de sources officielles ou autres, en raison des mesures de santé publique, notamment la distanciation physique. Par conséquent, le nombre de décès par surdose a augmenté durant la pandémie.

Les stratégies de réduction des méfaits aident à prévenir les décès par surdose et procurent d'autres avantages quant à la santé et à la sécurité publique. Comme la crise actuelle a été exacerbée par la COVID-19, c'est le bon moment de se pencher sur l'ensemble des stratégies de réduction des méfaits offertes qui permettent de réduire les décès par surdose évitables.

Il faudrait intégrer adéquatement les personnes ayant vécu l'usage de drogues aux discussions stratégiques au sujet des interventions visant la réduction des méfaits et la prévention des surdoses. Ça serait une façon d'améliorer l'articulation des programmes autour de la personne et de veiller à ce qu'ils reflètent le vécu des personnes consommatrices de drogues.

Bien que, dans la société, les attitudes à propos de l'usage de drogues changent peu à peu, les interventions de réduction des méfaits demeurent controversées sur le plan politique. Pour bien faire comprendre la réduction des méfaits, il importe de lutter contre la stigmatisation, d'aborder franchement les préoccupations de la collectivité et d'expliquer clairement que les services de réduction des méfaits complètent les traitements contre la toxicomanie sans les remplacer.

La mise en œuvre de la radiothérapie stéréotaxique d’ablation

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L’Agence des médicaments du Canada a réalisé une analyse de l’environnement servant à guider un projet d’évaluation d’une technologie de la santé sur la radiothérapie stéréotaxique d’ablation (SABR) dans le traitement d’un cancer oligométastatique. L’analyse aide à comprendre les pratiques actuelles au Canada ainsi que les facteurs de mise en œuvre à considérer au moment d’élargir le recours à la SABR.

Voici les principaux objectifs de cette analyse :