La télésurveillance de l’état des patients atteints d’une maladie cardiaque au Canada


(17 décembre 2024)

Veuillez noter que la version intégrale de ce rapport est disponible en anglais seulement

Les interventions susceptibles d’influer sur l’usage d’antibiotiques dans le traitement des infections aigües des voies respiratoires supérieures

Détails

Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique de la prescription différée d'antibiotiques pour influer sur l'usage d'antibiotiques dans le traitement d'une infection aigüe présumée des voies respiratoires supérieures?
  2. Quelle est l'efficacité clinique d'autres interventions en médecine familiale pour influer sur l'usage d'antibiotiques dans le traitement d'une infection aigüe présumée des voies respiratoires supérieures?

Messages clés

Nous avons relevé 13 revues systématiques (RS). Deux d'entre elles abordent la question de la prescription différée d'antibiotiques et 12 d'entre elles examinent les interventions en médecine familiale. La prescription différée est associée à une réduction du recours aux antibiotiques dans le traitement d'infections des voies respiratoires supérieures (IVRS) par rapport à la prescription immédiate; elle ne semble pas avoir d'incidence sur la satisfaction des patients ou sur le taux de consultations ultérieures. Cependant, nous avons trouvé moins de données probantes au sujet des résultats cliniques, de l'utilisation des soins de santé ou de l'antibiorésistance. Une revue systématique conclut qu'il n'y a pas de différence entre la prescription différée et la prescription immédiate d'antibiotiques en ce qui concerne plusieurs résultats cliniques, mais que la prescription immédiate pourrait atténuer de façon modeste les symptômes de l'otite moyenne aigüe et du mal de gorge, comparativement à la prescription différée.

Diverses interventions en médecine familiale ont été évaluées; cependant, chacune de ces revues contient en général, pour la plupart des interventions, peu d'études originales pertinentes. Il appert que le recours à des tests rapides ou délocalisés pour guider le choix de traitement d'IVRS aide à réduire la prescription d'antibiotiques, comparativement au recours aux soins habituels ou témoins; il y a toutefois peu de données probantes sur les résultats cliniques associés à ces tests. Une revue systématique portant sur l'antibiothérapie guidée par le dosage de la procalcitonine indique que cette intervention n'entraine aucune différence dans le nombre de jours avec restriction des activités ou dans les taux d'échec du traitement, comparativement à l'intervention témoin. Une autre revue systématique révèle que le recours à des tests délocalisés de protéine C réactive pour éclairer la prescription d'antibiotiques n'entraine pas de différence dans le rétablissement ou le délai de disparition des symptômes. Cependant, les revues à ce sujet ne comportent que deux essais cliniques randomisés. Les données probantes sont partagées sur les diverses interventions ciblant le patient ou le fournisseur de soins de santé, notamment l'information, la formation et les outils. Dans certaines études originales comprises dans les RS, ces interventions entrainent une réduction de la prescription d'antibiotiques, alors que dans d'autres, les interventions n'ont pas d'incidence sur la prescription d'antibiotiques.​

La toxine botulinique de type A dans le traitement de la spasticité associée à la sclérose en plaques

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique de la toxine botulinique de type A (Botox) dans le traitement de la spasticité associée à la sclérose en plaques?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité de la toxine botulinique de type A (Botox) dans le traitement de la spasticité associée à la sclérose en plaques?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du recours à la toxine botulinique de type A (Botox) dans le cadre d’un schéma thérapeutique de prise en charge de la spasticité associée à la sclérose en plaques?

Messages clés

Les lignes directrices de pratique clinique fondées sur des données probantes recommandent le recours aux toxines botuliniques (notamment la toxine botulinique de type A [Botox]) dans le traitement de la spasticité associées à la sclérose en plaques. Nous n’avons pas trouvé de données probantes récentes sur l’efficacité clinique et le rapport cout/efficacité de Botox dans le traitement de la spasticité associée à la sclérose en plaques; il faudrait donc que des études bien conçues soient réalisées à ce sujet.

La codéine dans la prise en charge de la douleur dentaire aigüe et de la douleur aigüe découlant d'une intervention dentaire

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique de la codéine dans la prise en charge de la douleur dentaire aigüe ou de la douleur aigüe découlant d’une intervention dentaire?
  2. Quelle est l’efficacité clinique de la codéine combinée à l’acétaminophène ou à un antiinflammatoire non stéroïdien dans la prise en charge de la douleur dentaire aigüe ou de la douleur aigüe découlant d’une intervention dentaire?

Messages clés

Nous avons répertorié deux vues d’ensemble de revues systématiques, quatre revues systématiques et neuf essais cliniques randomisés comparant la codéine ou les associations médicamenteuses contenant de la codéine au placébo et à d’autres médicaments dans le soulagement de la douleur dentaire aigüe. La codéine est généralement plus efficace que le placébo chez les patients souffrant de douleur dentaire aigüe. Comparativement à d’autres médicaments ou associations médicamenteuses plus particulièrement des associations à base d’acétaminophène ou d’ibuprofène , la codéine n’est généralement pas aussi efficace dans la prise en charge de la douleur dentaire aigüe, sauf peut-être en cas de sensibilité dentaire après un blanchiment, une étude indiquant que la combinaison acétaminophène-codéine est statistiquement supérieure à l’ibuprofène et au placébo. Les associations médicamenteuses contenant de la codéine sont associées à une augmentation des effets indésirables par rapport aux autres médicaments et au placébo. Les études sur lesquelles porte ce rapport ont leurs forces et leurs faiblesses; certaines des faiblesses limitent la pertinence des résultats dans le présent rapport ou leur généralisabilité.

La codéine dans le soulagement de la douleur associée à la césarienne : efficacité clinique

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique de la codéine après une césarienne?
  2. Quelle est l’efficacité clinique de la codéine combinée à l’acétaminophène ou à un antiinflammatoire non stéroïdien dans le soulagement de la douleur après une césarienne?

Messages clés

Les taux de césariennes ont augmenté au cours des trente dernières années. La césarienne est souvent associée à une douleur abdominale postopératoire aigüe et des médicaments qui contiennent de la codéine sont utilisés dans le soulagement de cette douleur. L’usage de la codéine dans ce contexte soulève des préoccupations, notamment en ce qui a trait à la possibilité d’effets toxiques chez le nouveau-né et d’effets indésirables des opioïdes chez la personne en postpartum. Nous avons repéré peu de données probantes au sujet de l’efficacité clinique de la codéine, combinée ou non à l’acétaminophène ou à un antiinflammatoire non stéroïdien, après une césarienne. D’après un essai clinique randomisé, la codéine combinée au paracétamol (ou acétaminophène) soulage mieux la douleur que le paracétamol seul ou un placébo en cas de fortes douleurs après la césarienne. Toutefois, il ne ressort aucune différence dans le soulagement de la douleur entre la codéine combinée au paracétamol, le paracétamol seul ou un placébo en cas de douleur modérée après la césarienne. Nous n’avons pas trouvé de données probantes au sujet de l’efficacité clinique de la codéine seule dans le soulagement de la douleur aigüe chez la population indiquée.

Le bloc du ganglion stellaire dans le traitement du trouble stress posttraumatique, de la dépression et de l'anxiété

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique du bloc du ganglion stellaire dans le traitement du trouble stress posttraumatique?
  2. Quelle est l’efficacité clinique du bloc du ganglion stellaire dans le traitement de la dépression ou de l’anxiété?
  3. Que disent les lignes directrices de pratique clinique fondées sur des données probantes au sujet du bloc du ganglion stellaire dans le traitement du trouble stress posttraumatique, de la dépression ou de l’anxiété?

Messages clés

Nous avons trouvé des données probantes partagées au sujet de l’efficacité clinique du bloc du ganglion stellaire dans le traitement du trouble stress posttraumatique. Un essai clinique randomisé retenu dans une revue systématique ne détecte aucune différence d’importance clinique dans les symptômes du trouble stress posttraumatique entre un groupe traité par bloc du ganglion stellaire et un groupe recevant un traitement simulé, tandis qu’un autre essai clinique randomisé fait état d’améliorations supérieures associées au bloc du ganglion stellaire dans une comparaison semblable. De plus, ce second essai observe des améliorations significativement supérieures pour ce qui est de la dépression, de l’anxiété et de la détresse, mais pas pour ce qui est de la douleur ou du fonctionnement mental ou physique chez les patients recevant le bloc du ganglion stellaire comparativement à ceux recevant le traitement simulé. Les auteurs de l’essai clinique randomisé retenu dans revue systématique ne relèvent pas de différence significative dans les taux d’évènements indésirables entre les groupes. En revanche, dans le second essai clinique randomisé, trois des six évènements indésirables signalés sont réputés être liés au bloc du ganglion stellaire (douleur au point d’injection, bradycardie disparaissant d’elle-même, irritation passagère du larynx); aucune analyse statistique n’est présentée. Les auteurs d’un ensemble de lignes directrices fondées sur des données probantes se disent incapables de formuler des recommandations pour ou contre le bloc du ganglion stellaire dans le traitement du trouble stress posttraumatique en raison d’un manque de données probantes. Nous n’avons trouvé aucun article scientifique ni aucun ensemble de lignes directrices au sujet de l’efficacité clinique ou de l’utilisation du bloc du ganglion stellaire dans le traitement de la dépression ou de l’anxiété.

Le rituximab dans le traitement du trouble du spectre de la neuromyélite optique

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique du rituximab dans le traitement du trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNO)?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité du rituximab dans le traitement du TSNO?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du recours à la pharmacothérapie dans le traitement du TSNO?

Messages clés

Nous avons repéré quatre revues systématiques, un essai clinique randomisé (ECR), une évaluation économique et deux lignes directrices fondées sur des données probantes. Quatre revues systématiques (deux d'entre elles comportent des données probantes de qualité modérée à élevée; dans les deux autres, la qualité des données probantes n'est pas indiquée) et un ECR (dont les données probantes sont de qualité élevée) portent sur l'efficacité clinique du rituximab (RTX) dans le traitement du trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNO). En général, il appert que le traitement par le RTX réduit les taux de rechutes et le degré d'incapacité, comparativement au prétraitement ou au placébo. Pour ce qui est de la réduction des taux de rechutes et du degré d'incapacité, le RTX s'est révélé supérieur ou équivalent à l'azathioprine (AZA). Pour ce qui est des taux de rechutes, des degrés d'incapacité et des manifestations indésirables, des métaanalyses en réseau montrent qu'aucun traitement ne se distingue des autres dans les comparaisons entre le RTX, le mofétilmycophénolate (MMP) et le cyclophosphamide. Une évaluation économique de qualité modérée révèle que, chez les patients atteints de TSNO, dans le contexte du système de soins de santé thaïlandais, un biosimilaire du RTX combiné au suivi des lymphocytes B mémoire exprimant le CD27 présente la plus forte probabilité d'être rentable (48 %), suivi de l'AZA (30 %), du MMP (13 %), du RTX combiné au suivi des lymphocytes B mémoire exprimant le CD27 (9 %), du biosimilaire du RTX (0 %) et du RTX seul (0 %), au seuil de disposition à payer de 160 000 THB (en bahts de Thaïlande, ce qui équivaut à 5 289 USD de 2019) par année de vie ajustée en fonction de la qualité (AVAQ) gagnée. Les deux lignes directrices recommandent des immunosuppresseurs (RTX, AZA et MMP) dans la prévention des crises de TSNO. De plus, un ensemble de lignes directrices indique que le tocilizumab, l'éculizumab, l'inébilizumab et le satralizumab peuvent être utilisés dans le traitement du TSNO chez les patients qui ne répondent pas aux autres immunosuppresseurs. La qualité des données probantes qui éclairent les lignes directrices et la force des recommandations ne sont pas indiquées. Les résultats doivent être interprétés avec prudence, compte tenu de la quantité limitée de données probantes au sujet de l'efficacité et de l'innocuité comparatives des divers immunosuppresseurs, des nombreuses études originales qui sont des études rétrospectives, de l'hétérogénéité des études comprises dans les revues systématiques et compte tenu du manque de clarté quant à la force des recommandations.

Les programmes d'intervenant-pivot et les patients atteints de démence

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Question(s)

  1. Quelle est l’utilité clinique des programmes d’intervenant-pivot pour les patients atteints de démence?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité des programmes d’intervenant-pivot pour les patients atteints de démence?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet des services d’intervenant-pivot, quelle que soit l’affection médicale du patient?

Messages clés

Les programmes d’intervenant-pivot sont généralement des interventions de services offertes en milieu extrahospitalier (soins collaboratifs, soins coordonnés, prise en charge) visant à accélérer le diagnostic et le traitement pour les personnes atteintes de maladies chroniques, y compris de démence. Dans l’ensemble, lorsqu’on compare les soins coordonnés aux soins usuels, soit les résultats cliniques sont partagés, soit ils n’indiquent aucune différence entre les groupes quant aux hospitalisations, aux placements en hébergement ou aux placements en maison de soins infirmiers; à la qualité de vie; ou aux symptômes. Par ailleurs, il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les groupes au chapitre de la mortalité. Toutefois, les soins coordonnés semblent associés à une amélioration du comportement comparativement aux soins usuels. D’après une évaluation économique, chez les patients atteints de démence, dont la majorité présente un déficit cognitif léger ou n’en présente aucun, la prise en charge collaborative offre des bienfaits supérieurs (années de vie ajustée en fonction de la qualité gagnées) à un cout moindre. Nous avons repéré trois ensembles de lignes directrices formulant des recommandations sur la coordination des soins. Le premier ensemble préconise des soins coordonnés organisés par un professionnel de la santé ou des services sociaux attitré et nommé pour les patients atteints de démence. Le deuxième privilégie le recours aux technologies numériques pour faciliter la coordination des soins chez les personnes atteintes de troubles mentaux. Enfin, le troisième recommande l’offre de soins coordonnés en contexte de délirium, de démence ou de dépression. Ces résultats doivent être interprétés à la lumière de certaines limites (comme le manque de précisions sur le type de démence des participants aux études, les résultats partagés concernant les critères d'évaluation et l’absence d’information sur un suivi de plus de 24 mois).

Inventaire canadien d’imagerie médicale 2019-2020

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Abbreviations

AI artificial intelligence
CADTH Canadian Agency for Drugs and Technologies in Health
CAR Canadian Association of Radiologists
CCOHTA Canadian Coordinating Office for Health Technology Assessment
CDST clinical decision support tool
CIHI Canadian Institute for Health Information
CMII

Les tests rapides dans le diagnostic de la tuberculose pulmonaire et de la résistance à la rifampicine : rapport cout/efficacité

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Question(s)

  1. Quel est le rapport cout/efficacité de la réalisation précoce et simultanée d’un test de dépistage de la tuberculose et d’une épreuve de sensibilité aux antibiotiques dans la détection de la tuberculose pulmonaire ou de la résistance à la rifampicine?

Messages clés

Ce rapport résume les données probantes sur le rapport cout/efficacité du test combiné Xpert MTB/RIF, qui détecte le complexe Mycobacterium tuberculosis et la résistance à la rifampicine, comparativement à l’examen microscopique de frottis dans le diagnostic de la tuberculose. D’après les six études retenues, le test Xpert MTB/RIF serait une option économique comparativement à l’examen microscopique de frottis de crachat. Cependant, on ignore si ces résultats peuvent être généralisés au contexte canadien, étant donné les populations sources des données cliniques, les hypothèses et les seuils de disposition à payer utilisés dans les analyses. Il n’y a pas de données probantes sur le rapport cout/efficacité du test Xpert MTB/RIF comparativement aux cultures bactériennes ou aux épreuves de sensibilité menées sur des cultures.