Les mesures incitatives et les programmes de soutien pour améliorer l'observance du traitement antituberculeux

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique des mesures incitatives et des programmes de soutien pour les gens qui ont besoin d’aide pour poursuivre leur traitement antituberculeux jusqu’à la fin?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet des mesures incitatives et des programmes de soutien pour les gens qui ont besoin d’aide pour poursuivre leur traitement antituberculeux jusqu’à la fin?

Messages clés

Nous avons repéré trois vues d’ensemble de revues et onze revues systématiques se penchant sur l’efficacité clinique des mesures incitatives et des programmes de soutien pour les gens qui ont besoin d’aide pour poursuivre leur traitement antituberculeux jusqu’à la fin. Nous avons également trouvé quatre ensembles de lignes directrices fondées sur des données probantes formulant des recommandations sur l’utilisation des mesures incitatives dans ce contexte. Les données sur l’efficacité clinique des mesures incitatives chez les patients atteints de tuberculose sont mitigées. Ces mesures n’ont aucun effet néfaste, mais il n’existe pas non plus de données probantes concluantes démontrant un bénéfice clinique. Dans l’ensemble, les revues retenues sont de qualité modérée ou élevée. Les ensembles de lignes directrices repérés recommandent l’utilisation de mesures incitatives et facilitatrices dans le cadre d’une stratégie de traitement axée sur le patient chez les personnes atteintes de tuberculose active et les personnes à risque; cependant, les données probantes étayant ces recommandations sont de certitude et de qualité faibles. Deux des ensembles sont de grande qualité méthodologique, alors que les deux autres sont de faible qualité.

Le cathéter central à insertion périphérique mis en place chez l'enfant par un radiologue à l'aide de la fluoroscopie

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique comparative chez l’enfant de la mise en place d’un cathéter central à insertion périphérique (CCIP) par un radiologue dans une salle de radiologie interventionnelle et de la mise en place d’un CIPP par le personnel infirmier au chevet du patient?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de l’approche optimale à la mise en place d’un CCIP chez l’enfant?

Messages clés

D’après des données probantes tirées de deux études cliniques, il n’y a pas de différence entre la mise en place d’un cathéter central à insertion périphérique (CCIP) au chevet du patient et la mise en place dans une salle de radiologie interventionnelle pour ce qui est du taux d’infection et des complications. Cependant, les deux études portaient sur de petits sous-groupes d’une population pédiatrique et comportaient d’autres limites méthodologiques. Par ailleurs, une étude clinique réalisée dans une unité de soins intensifs pédiatriques quaternaires non cardiaques laisse entendre que le délai entre la demande d’un CIPP et la mise en place du CCIP serait plus long lorsque la pose a lieu dans la salle de radiologie interventionnelle que lorsqu’elle a lieu au chevet du patient. Nous avons repéré deux ensembles de lignes directrices recommandant le guidage par échographie pour la mise en place de dispositifs d’accès veineux central, notamment de CCIP : un visant les enfants en général et l’autre, les enfants patients en oncohématologie. Les deux comportent toutefois plusieurs limites sur le plan de la qualité.

Les campagnes électroniques de promotion de la santé en milieu de travail visant la prévention ou l'abandon du tabagisme : rapport cout/efficacité

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Question(s)

  1. Quel est le rapport cout/efficacité des campagnes électroniques de promotion de la santé en milieu de travail visant la prévention ou l’abandon du tabagisme?

Messages clés

Nous n’avons pas trouvé de données probantes récentes sur le rapport cout/efficacité des campagnes électroniques de promotion de la santé en milieu de travail visant la prévention ou l’abandon du tabagisme. Il faudrait que des évaluations économiques bien conçues soient réalisées afin d’évaluer le rapport cout/efficacité de ces campagnes.

La thérapie par pression négative (TPN) pour l'incision chirurgicale

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique de la thérapie par pression négative dans la prévention de l’infection de l’incision chirurgicale?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité de la thérapie par pression négative dans la prévention de l’infection de l’incision chirurgicale?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de la thérapie par pression négative dans la prévention de l’infection de l’incision chirurgicale?

Messages clés

Dans l’ensemble, les données probantes indiquent qu’un système thérapie par pression négative (TPN) à -125 mm Hg serait statistiquement plus efficace que les pansements classiques dans la prévention des infections de l’incision chirurgicale, bien que certaines études ne rapportent aucune différence. Cependant, les résultats d’une analyse par sous-groupe menée dans le cadre d’une revue systématique laissent entendre que la différence atteindrait le seuil de signification statistique seulement chez les patients ayant une infection superficielle (stade I selon la classification de Szilagyi). Comme les résultats des études retenues sont contradictoires, la revue ne conclut pas avec certitude qu’un système de TPN (-125 mm Hg) est statistiquement plus efficace que les pansements classiques dans la réduction des taux de nouvelle intervention chirurgicale et de réadmission en raison de complications liées à la plaie ou dans la réduction de la durée du séjour à l’hôpital ou aux soins intensifs après l’intervention. Des données probantes de qualité limitée portent à croire qu’au moment du congé, la qualité de vie liée à la santé (QQVLS) des patients venant d’être opérés pourrait être significativement supérieure avec la TPN qu’avec les pansements classiques. Toutefois, il n’y a aucune différence statistiquement significative dans les scores de la QVLS au suivi de 6 semaines. En outre, la différence entre les deux groupes pour ce qui est du taux de mortalité n’est pas statistiquement significative, et les causes de décès ne sont pas déclarées. Les données probantes sur les résultats autres que les infections de l’incision chirurgicale sont de qualité limitée en raison des types d’études dont elles proviennent et de limites méthodologiques, notamment des essais cliniques randomisés ouverts dont les critères d’exclusion ne sont pas clairs, des processus de répartition aléatoire inférieurs et de forts taux d’abandon. En outre, la plupart des études comportent d’emblée un risque accru de biais systémique, étant donné qu’elles ne sont pas randomisées et ne bénéficient donc pas de la réduction du risque que procure la répartition aléatoire. La recherche documentaire effectuée dans le cadre de cet examen n’a pas permis de trouver des données probantes sur le rapport cout/efficacité de la TPN (-125 mm Hg); on ne peut donc pas résumer l’état des connaissances sur ce sujet. Les lignes directrices fondées sur des données probantes recommandent que les chirurgiens évaluent les facteurs de risque individuels des patients et les risques associés à l’intervention et envisagent la TPN chez les patients qui présentent un risque élevé d’infection de l’incision chirurgicale ou qui subissent une intervention à risque élevé ou pour laquelle les conséquences d’une infection de l’incision chirurgicale seraient très graves. La force de la recommandation et les données probantes qui la sous-tendent ne sont pas précisées. Cependant, les auteurs indiquent que les données probantes sont issues de 100 publications, dont des revues systématiques, des essais cliniques randomisés et des études non randomisées.

La décolonisation nasale dans la prévention des infections du site opératoire : efficacité clinique et rapport cout/efficacité

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Question(s)

  1. Quelle est l'efficacité clinique de la décolonisation nasale préopératoire, avec ou sans gluconate de chlorhexidine (bain ou lingette), dans la prévention des infections du site opératoire?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité de la décolonisation nasale préopératoire, avec ou sans gluconate de chlorhexidine (bain ou lingette), dans la prévention des infections du site opératoire?

Messages clés

Nous avons relevé deux revues systématiques avec deux essais comparatifs randomisés (ECR) pertinents, et deux ECR au sujet de l'efficacité clinique de la décolonisation nasale préopératoire dans la prévention des infections du site opératoire. Les données probantes repérées au sujet de la décolonisation nasale au moyen d'une douche préopératoire à la chlorhexidine, avec ou sans bain de bouche à la chlorhexidine, sont neutres en ce qui a trait à la prévention des infections du site opératoire et au risque de mortalité. Cependant, l'ensemble de données probantes trouvées est petit, hétérogène et éminemment incertain. Les données probantes concernant les évènements indésirables ne sont pas concluantes. Nous n'avons pas trouvé de données probantes sur le rapport cout/efficacité de la décolonisation nasale préopératoire dans la prévention des infections du site opératoire.

Le drainage par gravité ou par aspiration en cas d'épanchement pleural ou d'ascite

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique comparative du drainage par gravité et par aspiration de l’espace pleural ou péritonéal?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du drainage par gravité ou par aspiration de l’espace pleural ou péritonéal?

Messages clés

Nous avons trouvé des données probantes partagées sur le drainage thoracique par gravité et par aspiration. D’après deux essais cliniques randomisés inclus dans deux revues systématiques avec métaanalyse, il n’y aurait pas de différence entre les deux méthodes pour ce qui est du risque de fuite d’air prolongée ou de pneumothorax postopératoire, ou de la durée du drainage ou du séjour à l’hôpital après une opération pour un cancer du poumon. En revanche, un essai clinique randomisé examiné dans une revue systématique avec métaanalyse laisse entendre que le drainage par gravité serait associé à une diminution de la durée du drainage et du séjour à l’hôpital par rapport au drainage par aspiration après une opération pour un cancer du poumon. Un ensemble de lignes directrices indique que le drainage par aspiration ne procurerait aucun bienfait supplémentaire aux patients subissant une opération pulmonaire par rapport au drainage par gravité. Nous n’avons pas trouvé d’articles ou de lignes directrices pertinents sur l’efficacité clinique ou l’utilisation du drainage par gravité ou par aspiration pour la région abdominale.

Le drainage par gravité ou par aspiration en cas d'épanchement pleural ou d'ascite

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique comparative du drainage par gravité et par aspiration de l’espace pleural ou péritonéal?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du drainage par gravité ou par aspiration de l’espace pleural ou péritonéal?

Messages clés

Nous avons trouvé des données probantes partagées sur le drainage thoracique par gravité et par aspiration. D’après deux essais cliniques randomisés inclus dans deux revues systématiques avec métaanalyse, il n’y aurait pas de différence entre les deux méthodes pour ce qui est du risque de fuite d’air prolongée ou de pneumothorax postopératoire, ou de la durée du drainage ou du séjour à l’hôpital après une opération pour un cancer du poumon. En revanche, un essai clinique randomisé examiné dans une revue systématique avec métaanalyse laisse entendre que le drainage par gravité serait associé à une diminution de la durée du drainage et du séjour à l’hôpital par rapport au drainage par aspiration après une opération pour un cancer du poumon. Un ensemble de lignes directrices indique que le drainage par aspiration ne procurerait aucun bienfait supplémentaire aux patients subissant une opération pulmonaire par rapport au drainage par gravité. Nous n’avons pas trouvé d’articles ou de lignes directrices pertinents sur l’efficacité clinique ou l’utilisation du drainage par gravité ou par aspiration pour la région abdominale.

Le dropéridol en cas d'agitation en milieu de soins actifs : efficacité clinique

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique du dropéridol dans la prise en charge de la violence et de l’agressivité en milieu de soins actifs?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de l’utilisation du dropéridol en milieu de soins actifs?

Messages clés

Il existe des données probantes comparatives indiquant que le dropéridol est aussi efficace que l’halopéridol et l’olanzapine dans la sédation des adultes exhibant de l’agressivité, de l’anxiété ou un comportement violent non contrôlés en milieu de soins actifs. Une quantité limitée de données probantes laisse entendre que le dropéridol serait supérieur à la ziprasidone et au lorazépam employés seuls. Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre le dropéridol et l’halopéridol ou l’olanzapine pour ce qui est de la fréquence ou de la gravité des évènements indésirables chez l’adulte. Un ensemble de lignes directrices publié en 2015 appuie l’innocuité et l’efficacité du dropéridol dans le traitement de l’agitation en s’appuyant sur des données probantes de grande qualité. Trois ensembles de lignes directrices font état de données probantes insuffisantes pour justifier la surveillance par électrocardiogramme ou par télémétrie des patients ayant reçu moins de 2,5 mg de dropéridol.

La codéine dans le traitement de la douleur aigüe aux membres : efficacité clinique

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Question(s)

  1. Quelle est l’efficacité clinique de la codéine dans le traitement de la douleur aigüe aux membres?
  2. Quelle est l’efficacité clinique de la codéine associée à l’acétaminophène ou à un antiinflammatoire non stéroïdien dans le traitement de la douleur aigüe aux membres?

Messages clés

Nous n'avons pas repéré de données probantes sur le recours à la codéine seule dans le soulagement de la douleur aigüe aux membres. Il y a plusieurs types de préparation de codéine en association, ce qui rend difficile la comparaison directe et accentue l'incertitude liée aux résultats. Bien que l'analyse globale ne permette pas de tirer des conclusions, dans plusieurs comparaisons, il n'y a pas de différence entre le groupe recevant la codéine et le groupe témoin quant à l'amélioration de la satisfaction des patients ou la réduction du score de douleur, du besoin d'analgésiques supplémentaires et du nombre d'évènements indésirables. La plupart des données proviennent d'études ne comportant pas de groupe placébo; par conséquent, il est impossible de savoir quelle portion de la réduction de la douleur n'est pas attribuable à la codéine. La plupart des données proviennent d'études où les patients ont reçu une seule dose de préparation de codéine en association, avant d'être observés durant une très courte période, le plus souvent quelques minutes ou quelques heures. L'incertitude associée aux résultats s'en trouve augmentée et les renseignements sur l'innocuité devraient aussi être interprétés avec prudence.

Les outils de dépistage dans la prévention de la douleur postopératoire chronique : utilité clinique

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Question(s)

  1. Quelle est l’utilité clinique des outils de dépistage ou de prédiction dans la prévention de l’évolution de la douleur postopératoire aigüe vers une forme chronique?

Messages clés

Les facteurs de risque potentiellement pertinents dans l'apparition de douleur postopératoire chronique sont notamment la prédisposition génétique, une douleur préopératoire (présence et intensité), l'état de santé mentale, la technique chirurgicale, le type d'intervention et le sexe.Les outils qui évaluent ces facteurs pourraient aider à reconnaitre les patients les plus susceptibles de présenter une douleur postopératoire chronique.Nous n'avons pas répertorié de publications pertinentes dénotant un effet bénéfique des outils d'évaluation du risque de douleur postopératoire chronique pour améliorer l'état de santé des patients. Par conséquent, on ne peut tirer aucune conclusion concernant leur utilité clinique.